la phytosanitaire

Un produit utilisé pour soigner ou prévenir les maladies des organismes végétaux. Par extension, on utilise ce mot pour désigner des produits utilisés pour contrôler des plantes, insectes et champignons. Ces produits font partie, avec les biocides, de la famille des pesticides.
  • il est utilisé pour le contrôle d'organismes vivants non désirés sur des zones non cultivées (dans ce cas, le mot phytosanitaire ne semble pas toujours adéquat. On peut lui préférer le mot de pesticide) ;
  • il peut limiter la croissance de certains végétaux (Des inhibiteurs de croissance ou raccourcisseurs de tige permettent un entretien moins fréquent ou une limitation de la verse) ;
  • il peut enfin assurer une meilleure conservation des graines et des fruits.
Le transport, la préparation et l'application des produits phytosanitaires présentent des risques pour l'utilisateur et l'environnement si certaines règles et précautions1 ne sont pas respectées. Il faut :
  • prendre connaissance des risques toxicologiques et des conseils de prudence mentionnés sur l'étiquette ;
  • se protéger les mains, le visage, porter un masque à cartouche et non en papier et une combinaison, si recommandé et/ou si l'environnement ou une sensibilité allergique personnelle le justifie, toujours se laver les mains et le visage après utilisation ;
  • éviter de boire, manger ou fumer et rester calme pendant l'application (risque d'ingestion, d'inflammation, ou d'inhalation accrue) ;
  • respecter les dosages, et l'usage pour lequel le produit est homologué ;
  • éviter de mélanger des produits ;
  • éviter de changer les produits d'emballage ;
  • utiliser un pulvérisateur adéquat et bien réglé ;
  • respecter les conditions et les restrictions d'emploi mentionnés sur l'étiquette (ex : ne pas pulvériser quand il y a du vent ou quand l'air est trop sec) ;
  • stopper l'activité, s'éloigner du produit et prendre les conseils d'un médecin en cas de manifestations allergiques, particulièrement respiratoires.
Les produits phytosanitaires peuvent avoir des conséquences dommageables sur le manipulateur et l'Environnement. Une façon de limiter les risques est :
  • de supprimer tout traitement inutile (les traitements de précaution favorisant l'apparition de résistance au produit) ;
  • de raisonner les traitements en fonction des cycles de développement et des niveaux d'infestation des parasites (respect des insectes utiles). Pour cela, on peut bénéficier, quand ils existent des avertissements agricoles ;
  • de prendre en compte les conditions climatiques (perte par dérive en cas de vent ou par diffusion quand l'air est trop sec, perte par lessivage en cas de pluie...) ;
  • de respecter les conseils d'application (période d'application, doses, délai avant récolte...) ;
  • d'éviter de traiter les abords des points d'eau, fossés et zones humides pour éviter la pollution des nappes ;
  • de ne pas traiter durant la floraison (protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs, voir Gaucho) ;
  • d'enterrer les semences pré-enrobées ou traitées (limitation des risques d'empoisonnement des oiseaux et animaux sauvages) ;
  • de rapporter les emballages perdus et les fonds de produits vers un site agréé, en veillant à une élimination limitant les risques pour l'environnement (en général il s'agit de l'incinération dans des unités spéciales) pour limiter les décharges sauvages ou une contamination du personnel ou de l'environnement lors du tri des déchets.